Le jardin c'est aussi une source de belles et heureuses surprises.
Notre devanture de maison est composé d'un massif creusé le long de la facade de la maison et d'une grande zone encailloutée servant de parking.
La première année ou nous avons planté des massifs, peu de budget. Je faisais donc avec les fins de séries du magasin soldées pour quelques piecettes. Et comme cette jardinerie avait un excellent vendeur (oh le ventard !) il n'y avait pas grand chose ou alors des plantes que je n'avais pas vraiment envie de vendre.
Donc voilà j'ai repiqué 3 asters 'victoria' vous voyez ce sont ces asters hybrides horticolisés en vente presque tous les mois de l'année. Ils étaient rose pale en magasin et ont vite viré au fuchsia sans tous les nannifiants et autres cochonneries chimiques nécessaires à la culture de plantes hors saison.
Enfin bref, ils sont au jardin accompagnant le grêle rosier 'Gala Charles Aznavour' et végétent jusqu'à leur floraison automnale sans plus ni moins. Les tiges sont élancées (avec ou sans pincage) peu ramifiées, et ressemblent au tiges d'asters utilisées en fleurs coupées chez fles fleuristes.
Voici sa floraison cette année magnifiée par le superbe temps automnal.
Mais voilà qu'il y a 3 ans en desherbant mes cailloux (manuellement comme d'hab), je vois des feuilles lancéolées et cirées inhabituelles. Mmmmmmmmmh, ça me dit quelque chose cet entrenoeud. J'isole les plants et quelques semaines plus trad je les reconnais ... ce sont des asters.
A cette époque je n'en avais qu'une autre variété au jardin 'Lady in Black' mais je ne pense pas qu'il en soit parent car le feuillage et le port en sont trop éloignés. Il faut bien avouer que la proximité immédiate des 'Victoria' (50cm), le fait que je laisse les graines se former pour profiter des pompons duveteux givrés l'hiver fait de Victoria le géniteur le plus vraisemblable.
Enfin bref, je parle, je parle mais vous n'avez toujours pas vu ce joli bébé. Il parait que je suis pipelette et que je parle vite (hein Marie) alors si vous me voyez taper sur le clavier en ce moment, je dois passer le mur du son.
J'ai repiqué les 3 plantules en terre dans un des carrés du jardin qui allait être retravaillé (à cette période j'ai retiré une vingtaine de rosiers anciens et mousseux qui ne me plaisaient guère). En novembre je bêche pour planter et zut je les avait zappé. Il en reste encore un non piétinné par les chiens et pas béché, je le transplante au milieu du massif.
L'année dernière le chien une nouvelle fois a cassé les tiges à la base (un lapin a décidé de faire son terrier à 20cm), quelques fleurettes mauves imparfaites ont surgi sans plus.
Cette année un vent de tempête a encore une fois cassé une des grosses tiges à la base mais peut importe, je le
laisse en place.
Et là cet automne, une splendeur. Sur des tiges rigides et solides, un nuage de fleurs mauves délicates ont envahi tendrement le massif avec douceur et légereté tout en gardant un port
dense et régulier.
Cet aster evidemment ne sera jamais commercialisé, il restera "maison" mais je dois avouer que je l'adore. Pour son histoire, son sauvetage, son côté unique.
C'est le genre de plante qui a une histoire, une ame qui lui est propre loin des clones horticoles comme le 'Victoria'.
Alors aidez moi à le baptiser, pour vous quel joli nom dois je mentionner sur l'étiquette ?
Edit: merci pour tous vos commentaires et propositions. Nous avons opté pour un petit mix de vos propositions ... voici donc l'Aster 'brume avesnoise'. Encore merci à tous.