Il y a 1 an, nous regardions dépité la devanture de la maison. C'était la verrue du jardin. Une bande de terre difforme, pleine de caillasse, une bâche plastique enfouie, des mauvaises herbes, des souches ... bref une vue disgracieuse que nous regardions dépité de la maison et à l'arrivée chez nous.
Il y a 5-6 ans Cécile avait commencé à retirer le dallage de briques vestige de l'ancienne porcherie qui était sur cette partie du terrain mais la terre dure, stérile et intravaillable a eu raison de la motivation.
Oui mais voilà, on s'était donné l'élan 2017 pour l'ouverture du jardin et on ne pouvait pas laisser une telle verrue à l'entrée. Il vaut mieux commencer par le plus fastidieux, et bien ce fut notre objectif en automne 2013.
A travers les différents débrief' du week-end, vous avez pu nous suivre sous le soleil mais aussi sous le vent et la pluie à piocher, bêcher, creuser, dessoucher, dé-pierrer, les fondations du bâtiment. Retirer pierre après pierre, cm2 de bâche après cm2, en ne pensant qu'à une chose ... l'objectif ... faire de ce pire endroit le plus agréable du jardin. Imaginer qu'à l'emplacement où on a retrouvé l'obus, une charmante terrasse où l'on pourrait déjeuner.
Pour rêver et se donner du courage, la table en fer est venue nous rejoindre avant même que la terrasse soit faite, ça donne envie d'aller plus loin.
Cette vue que nous détestions sur une campagne plâte et ouverte alors que l'avesnois est vallonné et structuré de haies bocagères, nous commençons à l’apprivoiser et poser un autre regard ... un regard d'ouverture et de lumières traversantes.
Nous avons découvert des poteries cassées, des ferrures, des pierres, des fers à chevaux et ... une tendinite.
Mais ça avance ...
Des dizaines et des dizaines de brouettes de terre, de compost pour reniveller le terrain qui a perdu du niveau suite à l'évacuation des gravats.
60 rosiers nous ont rejoint en début d'hiver ... mais ce massif ne sera pas une roseraie ... avec 120m2 il aura des influences de Piet Oudolf et de Jaap de Vries avec des coulées de vivaces et annuelles. Celles çi sont plantées au printemps ce qui a permis de biner les adventices avant repiquage et ainsi arrêter l'usage de désherbant.
La plantation de masse a permis de couvrir totalement le terrain et limité l'entretien. Des centaines de plantes plantées par 10, 25 voir 50 de chaque espèces. Pour la plupart, je ne les connaissais pas et découvert grâce au SOL et aux échanges avec nos amis.
Et dès le mois de juin le spectacle commence ...
Certes les rosiers n'ont pas encore pris leur essor mais les annuelles ont pris temporairement leur place à cet endroit.
Voici quelques vues prises cet été dans le massif par ordre chronologique.
N'abandonnez vos rêves, retroussons nos manches.
Ce massif est né de par le partage de plantes, d'envies et des inspirations des photos que nous partageons.
Le massif en un an a donné bien au delà de nos espérances. Il va encore évolué, comme le reste du jardin, comme nous ... mais ce qu'il nous a apporté est bien plus que les heures de labeurs et douleurs qu'il nous a causé ...
Alors, prêt pour de nouveaux objectifs ? L'année 2015 arrive ;-)