Vous vous souvenez, j'avais parlé lors d'un debrief' il y a un mois que j'avais testé de faire des boutures avec une méthode originale pour les rosiers.
Lien vers l'article ci dessous (en bas):
Un samedi famille un dimanche ensoleillé ... c'est partit pour le debrief' du week-end. Samedi matin, c'est le rendez vous des courses hebdomadaires, j'en profite pour faire un saut dans la ...
http://www.plaisir-jardin.com/2014/03/debrief-du-week-end.html
Avant de dévoiler le résultat, je rappelle le principe (issu de la discussion avec Daniel Schmitz sur facebook ):
- couper des tronçons de taille égale en saison hivernale
- mettre de l'hormone de bouturage
- envelopper les fagots dans 2 à 3 feuilles de papier journal imbibé d'eau tiède
- enfermer le tout dans un film plastique (ici un sac de terreau découpé)
- placer le tout dans un endroit tempéré 10-15°C (dans notre dépendance)
Normalement on défilme le tout en 3 semaines mais je n'avais pas remarqué grand chose à l'époque donc j'ai tenté 2 semaines de plus.
Bon et bien, il est temps de dévoiler le résultat. Vous êtes prêts, c'est le moment d'ouvrir les sachets...
Je dois avouer que pour le premier (et les suivants), j'étais comme un enfant qui ouvre son emballage de cadeau de Noel.
Le premier a avoir été dévoilé est un rosier que je pense facile à la bouture puisque issu d'un semis spontané (vraisemblablement de 'the fairy' il s'agit de 'fraise des bois'.
Je vous sens fébrile à l'idée de savoir si ça a a marché ... mmmh.
Et bien voici le résultat:
Et oui de superbes calles (excroissance cellulaire indifférenciée qui permet par la suite de produire des radicelles) et même de jolies racines naissantes.
A noter que plus les tiges étaient petites, plus la pousse de radicelle était bien marquée.
On ouvre le deuxième sachet ?
C'est 'star profusion' un autre rosier bien vigoureux et qui peut se multiplier par bouturage comme par greffage. Voici le résultat:
Bon maintenant plus dur: un anglais que j'adore mais que je n'ai jamais réussi à bouturer jusque là. Le sublime 'Pegasus'. Et bien oui certaines des tiges ont des radicelles, je suis aux anges (et Virginie qui m'a rejoint aussi cet après'm découvre ça avec moi):
Pour 'bright as a button' et 'Sally Holmes' c'est plus mitigé. Un début de calle mais les tiges ont plus souffert de l'humidité.
C'est le tour de 'surprise du chef' une superbe obtention de Mr Foucart. Allez j'ouvre fébrilement et Ouuuuuuuuuuuuuuuui ça racine ! Même si la moitié des tiges se sont nécrosées.
On continue avec une autre superbe obtention d'Emile avec 'princesse violette' et youpiiiiiiiiiiiiii ça a marché !
2 résultats sont plutôt négatifs, il s'agit des rosiers anciens mousseux 'salet' et 'pteracantha'. Il y a de la moisissure superficielle certainement du au fait que les nombreuses épines ou aiguillons ont empéché le papier journal de bien adhérer aux tiges engendrant des poches d'oxygène. Je les ai conservé étant donné que les bourgeons se sont tout de même développés.
Vous me connaissez, j'ai utilisé un échantillon test avec une même variété testée sous journal et une autre dans la technique classique dans un pot de fleur. Pourtant bien soigné sous l'arroseur automatique, les branches du rosier 'hommage à barbara' (facile à bouturer) n'ont pas résisté dans le pot en se désséchant. Celles dans le papier journal ont bien fait un calle et sont restées fraiches.
Alors convaincus ?
J'ai rempoté mes jeunes boutures le temps que les racines se développent mieux et par la suite je les distancerais
Merci à Daniel pour cette astuce.
J'insiste juste sur le fait qu'il faut utiliser du papier journal. En effet je pense que les solvants de l'encre doit jouer un rôle sur la création de l'enracinement. L'année prochaine je testerai un échantillon témoin avec du papier absorbant pour vérifier celà.
Allez je vous laisse avec un défilement des variétés citées dans cet article dans l'ordre de citation:
'Fraise des bois', 'star profusion', 'pegasus', 'bright as a button', 'Sally Holmes', 'Surprise du Chef', 'Princesse Violette', 'Salet', pteracantha, 'Hommage à Barbara'