Ça y est la reprise du travail a sonné... du mal à se remettre dans le bain mais bon ... il y a le jardin et la famille à mon retour le soir qui permettent de prendre une bonne bouffée d'oxygène.
Cette semaine donc de mon côté pas de jardin ... enfin si ... j'ai recu mes graines commandées la semaine dernière et j'ai donc profité d'une belle soirée pour semer vivaces et bisannuelles.
Vendredi soir, grands vents ... pas de dégats au jardin si ce n'est ... comme d'habitude ... une branche de fruitier qui casse.
Un des 2 pêchers s'est fendu, ce sera fini pour lui. Les moutons puis l'ane ayant grignoté son écorce, il produit beaucoup mais pas de jus à sa pulpe rendant les pêches inmangeables.
Le pommier 'belle de boskoop' gobelet couvert de fruits s'est couché au sol. Nous essaierons de le redresser cet hiver.
Cécile, qui est toujours en congés, a bien avancé cette semaine. A quoi ? Je vais vous le présenter de suite. Mais tout d'abord, il faut que nous vous avouons quelque chose.
Vous vous souvenez ce qu'on fait des verrues au jardin comme les fondations devant la maison, le massif raté de derrière ... on prend son courage à 2 mains et on fait de ses endroits les plus beaux du jardin.
Quand nous sommes arrivés il y a 10 ans à la maison, nous avions eu le coup de coeur avant même de rentrer dans la maison (et pour tout vous dire avant même d'arriver dans le hameau) pour le cadre, la nature, l'isolement, la campagne, la proximité du canal et la présence de l'étang dans le terrain.
Quoi un étang ? Oui je ne vous en avais rarement parlé.
Tout d'abord je vais vous en conter l'histoire (vous pouvez passer ce chapitre mais il vous servira à comprendre le pourquoi des travaux).
A l'origine, il y a des mares dans chaque pâtures permettant de drainer mais aussi d'abreuver les vaches. Il y a 30 ans une mare étang dans le terrain mais contre le mur arrière de la maison ce qui devait la rendre humide. Les anciens locataires ont décidé de la déplacer au fond du jardin. Pris par leur élan démagogique, ils en ont fait un étang démesuré par rapport au terrain (je pense de 30 mètres de long sur 15 de large) avec une île. Le problème est que ça a été mal fait, l'argile creusé a été remis au dessus du terrain qui nous sert de pâture le rendant imperméable et inondable. Soit...
L'étang est alimenté de la nappe phréatique affleurante et d'un drain provenant de la pâture supérieure et des eaux pluviales de la ferme.
Quand nous sommes arrivés, c'était charmant.
Oui mais voilà rien n'est éternel. Cet endroit est un des seuls du terrain sans source en profondeur et le SIDEN capte l'eau du secteur dans une pâture voisine et la nappe peut descendre en moins de 2. La mise aux normes de la ferme voisine a coupé le robinet des eaux pluviales et même si nous avons raccordé les notre ... rien n'y fait ... cela fait plusieurs années que l'étang déborde l'hiver mais à sec l'été... il faut avouer que pour l'écologie et les poissons c'est pas top.
Faut il dire adieu au nénuphar devenu gigantesque ? Aux libellules et chants de grenouilles ? A la venue régulière des hérons et martin pêcheur et parfois un arrêt pour les oies et canard migrateurs.
Il fait avouer aussi qu'un étang asséché tout l'été c'est moche, ça prend de la place et en écologie c'est un désastre ... les larves n'ont pas le temps de se métamorphosé que le biotope est foutu.
Allez on prend une décision: on rebouche une partie de l'étang. Nous allons gardé au minimum une bande en longueur, au max une forme en L ... fini le "8" avec l'ile de Robinson Crusoé au milieu.
Oui mais c'est très profond, avec quoi reboucher ? Mmmmh déjà il y a encore une autre verrue au jardin ... l'énorme, le gigantesque tas de gravas venant des travaux de la maison mais aussi des fondations retirées lors des créations de massifs.
On ne voit que ça quand on arrive devant la maison, je suis obligé de me tordre dans tous les sens pour ne pas le capter quand je fais des photos du massif devant.
Sur cette photo une grande partie du tas a déjà été portée à la dechetterie.
Cécile a donc passé la semaine parfois aidé des enfants et de moi en rentrant du boulot à faire des allers retours à la déchetterie pour trier les gravas afin d'apporter placo, carreaux de plâtres et polystyrènes (et se faire disputer car elle amène plus de 3m3) . Et le reste ... dans la brouette pour remplir une première couche au fond de l'étang.
Et bien samedi ... on continue ... une brouette ... 2 brouettes ... 10 brouettes ... plein de brouettes.
En fin de journée une partie de l'étang est recouvert. cooooool.
Bonne nouvelle, le fait de damner le sol et remplir d'un côté, le niveau de l'eau est remonté et le nénuphar est de nouveau dans l'eau ... il vient de nous remercier en nous offrant sa première fleur de l'année.
Et le tas de caillou est moins omniprésent qu'avant.
J'ai passé une heure à rechercher le drain d’évacuation de l'étang qui le connecte au ruisseau longeant le canal en vain. Je vais devoir creuser une tranchée pour le retrouver prochainement.
Les morceaux de plâtres et placo sont remis dans la voiture, direction déchetterie ... vite vite vite il est déjà 18 heures.
La voiture avec le poids est basse ... on roule prudemment car dans le chemin l'herbe et la bade de terre touche le bas de caisse ... va falloir faire quelque chose ... on en reparlera dans la voiture.
Arrivé à la déchetterie, pas de bol à 2 minutes près c'est fermé ... grrrrrrrrrr.
En rentrant on reroule doucement ... il fait vraiment qu'on fasse quelque chose pour le terrain. D'ailleurs certains amis et famille ne prennent plus ce chemin pour venir chez nous et finissent leur trajet à pied.
On se dit qu'il faut décaisser ... oui mais 300 mètres ... à la brouette ... ce n'est pas possible !
Et dire que nous aurons besoin de terre pour reboucher la partie de l'étang ... mmmmh vous nous voyez venir ?
Cécile envoie un texto à une de ses élèves fille d'agriculteur habitant non loin de chez nous... elle répond qu'elle peut venir de suite.
Vous êtes prêts pour les gros moyens ? C'est partit !
Avouez que au vue de la seconde photo, c'est l'idéal pour avoir du gazon de placage.
Durant ce temps David ne fait rien mais non ... une petite taille des pruniers avec le sécateur télescopique pour ne pas que ce gros joujou ne broie tout sur son passage et desherbage du massif de devant.
On s'attendait à ce que la partie retirée soit composée uniquement de caillou mais surprise c'est de la terre bien noire qui s'est formée en 10 ans avec le terreau de feuilles.
Le tas est énorme, nous l'utiliserons pour le dessus de couche du remblai.Vous aviez connu notre énorme bonhomme de neige il y a 2 ans, voici notre énorme bonhomme de terre désormais.
Les bandes ont été bien arasées. Mais il faut avouer qu'il y a des zones à refaire dans le milieu du chemin, nous lui demanderons de repasser un coup quand elle reviendra pour évacuer le reste des gravas dans un petit mois. La terre sera peut être moins gorgée d'eau qu'en aout.
Le soleil se couche déjà, nous remontons le chemin afin de mettre de côté les plaques de terres qui sont tombés sur le chemin afin d'éviter de faire de la gadoue sur le passage.
Dimanche matin, comme je vous le présentai sur l'article précédent, le ciel est menaçant et floconneux.
Je scalpe avec Cécile à la bêche la bande de terre devant la maison qui n'avait pas été faite hier ... pfff ... c'est dur. 2 brouettes direction l'étang. Il pleut mais c'est pas grave.
On retourne à la déchetterie, cette fois c'est ouvert.
Puis retour à la maison. Cécile retourne à son tas de cailloux pour trier le plâtre pour préparer un nouveau voyage à la déchetterie lundi.
Et moi ... je prend la brouette et quelques outils et me dirige à 300 mètres du jardin pour un nouveau massif. Quoi ? Un nouveau massif ? Et je ne vous ai rien dit ?
Jérôme du blog jardin du vieux cerisier tenait à nous offrir depuis cet hiver des iris de son jardin. Comme vous le savez j'adoooooore les iris mais le terrain marécageux ne leur convient pas.
Son colis devrait arriver cette semaine, je vous en reparlerai plus longuement dans les jours qui viennent et ferait un focus sur lui car c'est vraiment quelqu'un de bien.
Alors les Iris, comment les mettre au sec ?
Le terrain même surélevé et gorge d'eau ... une seule solution: faire un massif en haut du chemin ce qui le mettra hors des eaux ruisselantes et stagnantes.
Alors brouette dans la main direction, tout en haut du chemin pour retourner la bande de terre le long de la fermette voisine abandonnée.
La proximité de ce vieux mur de brique donnera du cachet. Imaginez dans le fond des rosiers bucoliques aux tiges dégingandées et en devantures Iris et pivoines ... et pourquoi pas de l'autre côté du massif l'ombre de la haie, une allée d'hostas et de fougères.
Bon on n'y est pas ... il faut encore travailler... pour l'instant c'est moche mais vous savez ce qu'on fait des verrues au jardin ici ... allez au boulot...
Il est passé midi, Cécile remonte le chemin et ce n'est pas fini car le terrain était gras et rempli de chiendent mais bon au moins c'est commencé. S'il y a une soirée de la semaine sympa, je continuerai.
On rentre, les grosses pluies et le vent souffle ...
L'après midi. la pluie et les bourrasques de vent sont de la partie.
Tri des anciens pots de peintures dans la chaufferie. Chouette je tombe sur l'hormone de bouturage et les branches cassés de Phlox se retrouvent en petits tronçons ;-)
Rédaction de cet article.
Entre 2 averses, un gros bouquet rond de roses et vivaces pourpres et rosées.
Le reste du temps ... petits bricolages et vadrouille dans la maison.
Aaaaaah si au fait, j'avais oublié ... j'ai passé mon samedi matin à mettre à jour la dernière page des rosiers qui était en attente: celle des rosiers à fleurs groupées (polyanthas et floribundas), elle est ici:
b6. Les rosiers à fleurs groupées (polyanthas) - plaisir-jardin.com
En général utilisés groupés pour les massifs, ils font plusieurs fleurs par tiges les rendant plus florifères que les hybrides de Thé. Traditionnellement sans parfum, certaines obtentions ré...
Pris par l'élan, j'ai refait des modifs sur la page des rosiers miniatures.
Il ne me restera (hormis le rajout de nouvelles fiches rosiers) à remanier la page des rosiers anciens mais ça ... ça sera pour cet hiver. Ces rosiers ont la sagesse de leur vénérable âge ... et pourront bien attendre 4 mois de plus.
Je commence enfin à en voir le bout !
De nouvelles fiches rosiers pourront être rajoutées et doubler les 400 présentes. Et je vais pouvoir avancer sur un projet qui me tient à coeur afin de valoriser sur ce blog les créations de mes obtenteurs préférés ... on en reparlera très rapidement.
Je vous laisse avec quelques photos de ce week-end.
Belle semaine à tous et à très vite.